Historique

A l'origine de la création du Musée de Porrentruy, le professeur Gustave Amweg (1874-1944) fut un grand défenseur du patrimoine jurassien. Il n'eut de cesse toute sa vie durant de récolter des témoins matériels de l'histoire du Jura. En 1949, sa collection de gravures et sa bibliothèque sont acquises par la Municipalité de Porrentruy. Par cet important achat, un musée est effectivement créé, bien qu'une « Société du Musée de Porrentruy » se fût déjà constituée en une association corporative le 24 septembre 1945, réalisant ainsi un projet cher à Gustave Amweg. Dans les années 1960, le musée déménage de la villa Merguin à l'Hôtel-Dieu, hôpital bourgeois désaffecté en 1956.

Dans les sous-sols se trouvent les réserves avec d'importantes collections représentant mille facettes du patrimoine jurassien : tableaux d'artistes bruntrutains (Willi Nicolet, Louis Poupon, Léon Prêtre, Tristan Solier, Jean-François Comment), de très nombreuses estampes anciennes et modernes, des fonds photographiques (Nicolet, Hüsser, Leuenberger), les anciens objets de culte de la communauté juive de Porrentruy, des affiches anciennes, etc. Les réserves accueillent tous les objets en lien avec l'art et l'histoire du lieu, et des achats de même que de nombreux dons de qualité augmentent considérablement les collections au rythme des années.

Outre sa présentation permanente, le musée réalise trois expositions temporaires par année, en lien avec la société, l'histoire et l'art jurassien.

Le Musée

La Pharmacie


L'objet majeur de la collection permanente est sans conteste la pharmacie de l'Hôtel-Dieu, dont l'emplacement figure déjà sur les plans de l'architecte Pierre-François Paris vers 1765.

Superbement aménagée par l'ébéniste Jean-Baptiste Carraz en 1846, cette pièce témoigne de l'ancienne structure hospitalière. Elle se décline en cinq rangées d'étagères supportant quelque 240 bocaux et pots en verre ou en porcelaine. Plus bas, quatre rangées de tiroirs mentionnent toutes les essences nécessaires à la préparation des médicaments.

Les essences utilisées sont l'érable, le chêne, le pin et le sapin. Les tiroirs sont en bois de prunier, les étiquettes en bois d'ébène encadrées de deux filets en bois d'amarante.

Au centre de la pièce se trouve une table de travail avec plateau en marbre où figure un pélican, symbole de la charité chrétienne.

Cette pharmacie a été utilisée par les sœurs hospitalières jusqu'en 1956, date où le bâtiment de l'Hôtel-Dieu est désaffecté suite à la construction d'un nouveau complexe hospitalier en haut de la ville.

Salles permanentes

Le Trésor de l'Eglise St-Pierre, avec notamment trois chefs-d'œuvre de la fin du XVe siècle dus à l'orfèvre bâlois Georges Schongauer, constituent l'ensemble d'orfèvrerie gothique le plus important du Jura. Cet important fonds d'objets liturgiques est regroupé dans la «salle du Trésor», avec des objets gothiques, baroques et historicisants.

Le cabinet des estampes, la collection photographique d'Albert Perronne (plus de 28'000 documents), le fonds lithographique de l'Imprimerie Frossard ou encore la collection et bibliothèque Jean Gressot montrent la région jurassienne et ses artistes sur plusieurs types de supports.

La salle dédiée à l'horlogerie (Fonds Georges Juillard et Raymond Beaumann), tout comme l'atelier des pierristes, mettent en relief une industrie très importante pour la région de Porrentruy.

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