Trésor d'affiches!

L’exposition Trésor d’affiches présente quelque 80 affiches qui ont quitté les dures conditions de la rue (le vent, la pluie, la glue) pour les confortables cimaises du Musée de l’Hôtel-Dieu.

Mais comment choisir 80 affiches sur les quelque 4’000 que conserve le musée ? Grâce au thème ? Selon l’époque ?A cause de l’origine de l’imprimeur ou de l’affichiste ? Non ! Le MHDP s’est proposé de regarder ces affiches pour leurs qualités intrinsèques, autrement dit, l’affiche est un médium spécifique qui répond à des contraintes spécifiques. Et certaines le font avec plus d’éloquence et plus de talent que d’autres.

Aux quatre salles correspondent quatre thèmes pour apprendre à lire (et à savourer) une affiche.
La première salle se concentre sur la lisibilité.
C’est une évidence, pour être une bonne affiche, une affiche doit être lisible. Lisible de loin. Lisible en vitesse. Lisible par le plus grand nombre.
La deuxième salle étudie l’efficacité. Une affiche doit faire la différence pour être remarquable. Elle doit séduire ou convaincre. Donner envie ou faire réfléchir. Elle doit aussi rester en mémoire. La troisième salle s’inscrit dans l’actualité du moment suite à l’attentat de Charlie Hebdo et ce, sans le vouloir, puisqu’elle regroupe une série d’affiches qui ont utilisé l’humour et la caricature pour se distinguer. Or, on l’a vu, l’humour quand il est compris rassemble, mais s’il ne l’est pas, il divise.
La dernière salle s’intéresse aux affiches « tous publics », celles qui s’adressent aux enfants, mais aussi celles qui ont utilisé l’enfance comme argument commercial.

L’exposition présente cinq grands noms de l’affiche suisse : Emil Cardinaux, Hans Erni, Herbert Leupin, Jules Courvoisier et Werner Jeker. Mais elle montre également comment de très nombreux peintres régionaux ont contribué par leur talent à l’essor de l’affiche de la première moitié du XXe siècle : Louis Poupon, Willi Nicolet, Gaston Salomon (Porrentruy), Armand Schwarz (Delémont), Henri Aragon, Charles-Edouard Gogler (Saint-Imier), Ernest Geiger (La Neuveville), René Bleuer, Adolf Funk (Bienne), Maurice Gerber, Jules Blancpain (Villeret), Charles Robert (Moutier). Un talent relayé par le désir d’excellence des imprimeries de l’époque, dont celle d’Albert Frossard à Porrentruy ou Max Robert à Moutier.

Quant à la jeune génération (Guznag, Lovy, Noyau, …), elle est prometteuse et a déjà toute sa place au Musée.

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